Paris, Le félin, 2010. 396 pages, 15 x 23 cm, broché. - ISBN: 9782866457396
« C’est l’histoire des raisons pour lesquelles la société urbaine des pays riches en est venue à idéaliser le modèle de l’habitation individuelle au plus près de la nature. »
De ses plus anciennes expressions mythologiques jusqu’à l’urbain diffus contemporain, cette histoire couvre plus de trois millénaires. Elle aboutit aujourd’hui à un paradoxe insoutenable : la quête de « la nature » détruit son objet même : la nature. Associée à l’automobile, la maison individuelle est effectivement devenue le motif directeur d’un genre de vie dont l’empreinte écologique démesurée entraîne une surconsommation, insoutenable à long terme, des ressources de la nature.
Les deux premières parties de l’ouvrage sont historiques. Elles portent principalement sur l’Asie orientale, où est apparue la notion de paysage, tout en opérant de multiples recoupements avec l’Europe, et en montrant la confluence, à partir du XVIIIe siècle, des diverses filiations d’où est issu l’idéal de l’habitation hors de la ville, au sein de « la nature ». La troisième partie porte sur les tendances générales de l’habitat contemporain dans les pays riches (Amérique du Nord, Europe occidentale, Japon…) en soulignant leur double effet sur la nature : externe (sur l’environnement) et interne (sur les fondements ontologiques de l’être humain).
Dépassant le clivage Orient-Occident, ce livre montre les analogies profondes qui, là comme ailleurs, instituent d’un même mouvement la personne et l’écoumène, la relation de l’humanité à l’étendue terrestre.
Géographe et orientaliste, Augustin Berque est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Auteur de nombreux ouvrages sur la relation des sociétés humaines à leur environnement, au Japon en particulier, il a été en 2009 le premier occidental à recevoir le Grand Prix de Fukuoka pour les cultures d’Asie.
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