Actualité des livres de géographie & de géopolitique • Le blog de la Librairie La GéoGraphie

Nouvelles et prochaines parutions • Actualités • Critiques et analyses

Les géographies, dit le géographe, sont les livres les plus sérieux de tous les livres. Elles ne se démodent jamais. Il est très rare qu’une montagne change de place. Il est très rare qu'un océan se vide de son eau. Nous écrivons des choses éternelles.
Antoine de Saint Exupéry. Le Petit Prince

vendredi 31 août 2012

Un ouvrage essentiel d'histoire des relations internationales et de leurs théories

Robert Frank
Pour l'histoire des relations internationales 
Paris, PUF, 2012. 756 pages, 15 x 21,7 cm, broché. 

L’histoire des relations internationales a beaucoup évolué depuis le livre fondateur de Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle en 1964.
La première partie montre comment ces deux pionniers ont contribué à la métamorphose de cette discipline en la faisant sortir de la chrysalide de l’histoire diplomatique traditionnelle. Le point est également fait sur les autres écoles historiques nationales, ainsi que sur la façon dont les historiens internationalistes ont été et sont encore grandement influencés par l’évolution des autres sciences sociales.
La deuxième partie pose la question des jeux d’échelles qui, dans l’espace et le temps, affectent la hiérarchie des puissances et les systèmes internationaux selon trois niveaux : le national, l’international et le transnational.
La troisième partie interroge, voire dépasse la notion de « forces profondes » chère à Pierre Renouvin pour mesurer les « dynamiques » qu’elles induisent dans différents champs : l’économie, la sécurité, les mouvements de populations, les imaginaires et les pratiques culturelles.
La quatrième partie reprend et renouvelle les thématiques préférées de Jean-Baptiste Duroselle en analysant le poids des acteurs et des milieux dans « les processus de décision » en matière de politique étrangère. Enfin, la dernière partie tient compte du fait que les historiens internationalistes français se sont intéressés à « l’Europe », aux problématiques spécifiques des relations intereuropéennes, de « l’ordre européen » et de « la construction européenne ».

Robert Frank est professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et directeur de l’unité mixte de recherche IRICE (Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe), un laboratoire dépendant du CNRS et des universités Paris 1 et Paris 4. Il est spécialiste d’histoire des relations internationales et de la construction européenne. 

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Comprendre le Laos, un petit état communiste en pleine mutation

Vanina Bouté & Vatthana Pholsena
Laos - Sociétés et pouvoirs 
Paris, Les Indes savantes, 2012. 128 pages, 15,6 x 24 cm, broché. 

Le Laos reste à l'heure actuelle l'un des pays les moins connus et les moins étudiés d'Asie. Enclavé entre des voisins puissants, la Chine, le Viêt Nam et la Thaïlande, sa position géographique fait pourtant de ce petit Etat-Nation, resté officiellement communiste depuis plus de 35 ans, une pièce cruciale sur l'échiquier politique régional. Après la "Libération" en 1975 qui a porté au pouvoir le Parti révolutionnaire populaire lao, puis un changement de cap en 1986 qui s'est traduit par une ouverture au marché, le Laos aborde le XXIe siècle entre pragmatisme économique et pesanteurs politiques et sociales.
Dans cet ouvrage, huit spécialistes du Laos, en histoire, anthropologie et sciences politiques, analysent à partir d'enquêtes de terrain inédites et centrées sur les mutations actuelles, les défis et les contradictions que ce pays - longtemps fermé à la recherche - doit surmonter à l'ère de la mondialisation. Leur approche contribue de manière originale à une meilleure connaissance de l'évolution actuelle d'un Parti-Etat qui se dit encore communiste, bien que déjà largement "post-socialiste", permettant la comparaison avec la Chine ou le Viêt Nam voisins.

Vanina Bouté est maître de conférences en ethnologie à l'université de Picardie et membre du Centre Asie du Sud-Est (CNRS-EHESS). Auteur de En miroir du pouvoir, les Phounoy du Nord Laos : ethnogenèse et dynamiques d'intégration (Ecole française d'Extrême-Orient, 2011), elle poursuit des recherches sur les transformations des régions-frontières aux confins de la Chine et de l'Asie du Sud-Est continentale.

Vatthana Pholsena est chargée de recherches en histoire contemporaine au CNRS et rattachée à l'Irasec (Singapour). Elle est l'auteur de Le Laos au XXIe siècle, les défis de l'intégration régionale (avec Ruth Banomyong, Irasec, 2004), de Post-War Laos : The Politics of Culture, History, and Identity (ISEAS, 2006) et de Laos : Un pays en mutation (Belin - La documentation Française, 2011).  

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Une synthèse claire et précise sur l'urbanisme

Jean-Paul Lacaze
Que sais-je ? - Les méthodes de l'urbanisme
Paris, PUF, 2012. 126 pages, 11,6 x 17,6 cm, broché. 

L'urbanisme naît dès lors que quelqu'un entend engager ou provoquer une action pour transformer les modes d'utilisation de l'espace en ville afin d'aboutir à une situation jugée préférable.
Parce que toute démarche d'urbanisme mêle des savoirs multiples - connaissances scientifiques, références techniques, savoir-faire et talents de maîtres d'oeuvre, mais aussi normes juridiques ou encore pratiques sociopolitiques -, la manière d'effectuer des choix, et donc d'élaborer des critères de décision, est essentielle dans ce domaine.
D'une manière concrète, cet ouvrage présente et étudie en tant que telles les pratiques professionnelles mises en oeuvre depuis une cinquantaine d'années en matière d'urbanisme.

Professeur honoraire et président de section honoraire du Conseil général des Ponts et Chaussées, Jean-Paul Lacaze est consultant en urbanisme. Collection: Que sais-je ?


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Pour se faire une idée juste de ce phénomène incontournable qu'est la mondialisation

Philippe Moreau-Defarges 
Que sais-je ? - La mondialisation
Paris, PUF, 2012. 127 pages, 11,5 x 17,6 cm, broché. 

La mondialisation, ce terme aujourd’hui à la mode, n’est pas un phénomène récent. Elle résulte de l’européanisation du monde, c’est-à-dire de l’expansion des nations européennes dans leur mouvement de conquête. L’auteur se propose à la fois de démystifier ce phénomène fondateur de la modernité occidentale, en montrant qu’il n’est porteur d’aucun sens de l’histoire, et d’en étudier les enjeux les plus actuels. En effet, la mondialisation implique l’explosion de nouveaux conflits entre ses différents acteurs (individus, États), et la quête de normes universelles qui instaurent un équilibre inédit entre le monde et ses régions. 

Ministre plénipotentiaire, Philippe Moreau Defarges est chercheur et codirecteur du rapport Ramsès à l’Institut français des Relations internationales, ainsi que professeur à Sciences Po Paris. Il est notamment l’auteur, dans la collection « Que sais-je ? », de La gouvernance (n° 3676).


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jeudi 30 août 2012

Un outil d'enseignement pour la nouvelle géographie

Bernadette Mérenne-Schoumaker
Didactique de la géographie, Organiser les apprentissages 
Bruxelles, de Boeck, 2012. 16 x 24 cm, 304 pages, broché. 

Quelle géographie enseigner aujourd'hui et comment l'enseigner ? Comment donner à tous les adolescents une réelle éducation géographique leur permettant de mieux se situer dans un monde de plus en plus complexe et en évolution continuelle ? Comment organiser les apprentissages en tenant compte des besoins et des difficultés des élèves ? Comment mettre en place un enseignement qui prépare à apprendre, qui prépare à demain ? Telles sont quelques questions majeures posées à la didactique de la géographie, tant en Belgique et en France que dans de nombreux pays étrangers, et auxquelles le livre tente d'apporter des réponses.

Fruit d'une expérience de plus de trente ans en matière de formation des enseignants et de multiples recherches et collaborations avec les milieux belges et étrangers de l'enseignement secondaire, l'ouvrage propose aux enseignants et futurs enseignants un outil de formation organisé autour de quatre interrogations fondamentales : comment définir les objectifs des apprentissages, comment choisir et organiser les acquisitions de base, comment mettre en œuvre les démarches et les méthodes les plus adéquates, comment évaluer les acquis et les apprentissages ?
Articulant géographie et pédagogie, théorie et pratique, le livre cherche aussi à travers des éléments de réflexion et des mises en œuvre concrètes à participer au renouveau de l'enseignement de la géographie.

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vendredi 24 août 2012

Pour en finir avec l'image d'un Islam figé, immuable et intolérant

Paul Balta
Idées reçues - L'Islam
Paris, Le Cavalier Bleu, 2009. 127 pages, 10,5 x 18 cm, broché. 

"L'Islam s'est imposé par la conquête guerrière" · "L'Islam est une religion intolérante" · "Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes" · "L'Islam n'intègre pas la modernité" · "La place de la femme est à la maison" · "On assiste au réveil de l'islam et de l'intégrisme".
Issues de la tradition ou de l'air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes. L'auteur les prend pour point de départ et apporte ici éclairage distancié et approfondi sur ce que l'on sait ou croit savoir.

Né à Alexandrie, Paul Balta est spécialiste des mondes arabe et musulman. Auteur de nombreux ouvrages, il a couvert pour Le Monde les grands événements du Moyen-Orient et du Maghreb avant de diriger le Centre d’études de l’Orient Contemporain à la Sorbonne. Il s’efforce de nuancer ici l’image monolithique et immuable que l’on se fait trop souvent de l’islam.


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Traquer les prénotions qui ont la vie dure pour mieux saisir le fait religieux aujourd'hui

Lionel Obadia
Idées reçues - La Religion
Paris, Le Cavalier Bleu, 2004. 127 pages, 10,5 x 18 cm, broché. 

"La religion est le propre de l'homme" · "La religion est irrationnelle" · "La religion est le rempart contre les peurs existentielles" · "Pas de religion sans dieu" · "Les religions sont des instruments du pouvoir" · "La religion est un obstacle au développement" · "Les religions poussent à la guerre" · "On peut très bien vivre sans religion" ...
Issues de la tradition ou de l'air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes. L'auteur les prend pour point de départ et apporte ici un éclairage distancié et approfondi sur ce que l'on sait ou croit savoir.

Lionel Obadia, docteur en Sciences Sociales, est Maître de Conférences en ethnologie à l'Université Lille III. En plein cœur des débats contemporains qui opposent « laïcs » et « religieux », ses recherches sur le bouddhisme, les grands monothéismes et polythéismes, ainsi que sur le chamanisme et la sorcellerie, rappellent ici que la religion est un fait humain complexe, aux fondements aussi universels que ses manifestations sont diversifiées.


Commande 9,95 €

Géographie et marxisme pour comprendre le nouvel impérialisme

David Harvey
Le nouvel impérialisme 
Paris, Les Prairies Ordinaires, 2010. 241 pages, 14 x 21 cm, broché. 

Les guerres d'Afghanistan et d'Irak ont obligé la gauche mondiale à élaborer de nouvelles manières d'analyser et de combattre l'impérialisme. Mais David Harvey montre dans ce livre que, outre cette dimension spectaculaire et violente, qui laisse à penser que la main invisible du marché a plus que jamais besoin d'un gant de fer, l'impérialisme procède de logiques qui déterminent aussi notre quotidien de manière plus diffuse.

Ce que l'auteur appelle l'" accumulation par dépossession " consiste en une répétition nécessaire du processus d'accumulation primitive jadis observé par Marx : le capitalisme financier entraîne en effet la privatisation accélérée des biens communs (terres, forêts, eau, savoirs traditionnels...) et des services publics (énergie, logements, transports, santé...).

David Harvey montre qu'en réalité l'impérialisme capitaliste procède de deux logiques, l'une économique, l'autre politique, qui s'articulent et s'affrontent pour développer des stratégies de domination dans le temps et dans l'espace. Quelles sont les relations entre les dépenses astronomiques du Pentagone et le déclin économique relatif des Etats-Unis ? Washington fait-il reposer de plus en plus son hégémonie mondiale sur le facteur militaire ? Comment l'Amérique compte-t-elle résister à la montée en puissance de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ? L'occupation de l'Irak marque-t-elle une première étape de ce conflit planétaire ?

Pour répondre à ces questions, l'auteur combine de façon originale une triple approche théorique, historique et conjoncturelle. II explique ainsi comment l'impérialisme reconfigure en permanence les liens entre expansion économique et domination territoriale ; il le situe dans la longue durée et le montre à l'oeuvre, sous nos yeux, en ce début du XXIe siècle.

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Histoires d'hommes et de femmes dans un conflit sans fin

Jérôme Tubiana
Chroniques du Darfour 
Paris, Glénat, 2010. 336 pages, 14 x 20 cm, broché. 

D'abord ajouté à la liste des "guerres oubliées", à partir de 2004, le conflit du Darfour a provoqué le plus vaste opération humanitaire jamais lancée, ainsi qu'une mobilisation de l'opinion sans précédent en Occident. Mais cette guerre a souvent été présentée de manière simpliste, connue le massacre de civils "africains" par un gouvernement et des milices "arabes".

Ce n'est ni le hasard ni l'actualité qui ont conduit Jérôme Tubiana au Darfour : ses parents, tous deux ethnologues, avaient étudié les peuples de cette région dans les années 1960. Quarante ans plus tard, il a marché sur leurs traces, en quête des lieux et des familles qu'ils avaient connus. Ces amis retrouvés lui ont confié leur Histoire de la guerre.

Ni étude géopolitique, ni pamphlet militant, Chroniques du Darjour est un récit au plus près du terrain. Jérôme Tubiana y raconte un pays en guerre et donne la parole à ses habitants, connus ou anonymes, victimes ou bourreaux. Sans préjugés ni parti pris, il a rencontré civils et combattants, réfugiés, rebelles et "Janjawid". Leurs témoignages révèlent les fractures qui menacent le plus vaste pays d'Afrique, ainsi qu'une lutte pour la terre et des ressources naturelles de plus en plus rares, qui annonce peut-être d'autres guerres, au-delà du Soudan.


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mardi 21 août 2012

Politique maritime globale et nouvelles ambitions

Diplomatie - Les grands dossiers n° 10 
Géopolitique des mers et des océans
Paris, Areion Group, 2012. 100 pages, 23 x 30 cm, broché.

« Le monde du silence ». C’est ainsi que le commandant Jacques-Yves Cousteau avait qualifié les profondeurs marines. L’homme au bonnet rouge songeait à l’environnement sub-aquatique mais il en va souvent de même, malgré de bonnes volontés, dans la sphère stratégique. 

En France, trop peu de voix académiques remontent des abysses. Si, dans le domaine des aires culturelles, les masters sur le monde arabo-musulman, sur l’Europe post-communiste, sur l’Asie et l’Amérique latine sont florès, on attend encore de telles démarches universitaires pour ce que Pierre Papon appelait le « sixième continent », cette masse cachée de l’iceberg géopolitique mondial. L’approche systématiquement « continentale » des questions géopolitiques est certes ancienne dans l’histoire de la pensée géopolitique et stratégique française. Pourtant, le temps presse et la « maritimisation » s’affirme jour après jour comme une évidence géostratégique. C’est par la mer (qu’il s’agisse de porter des avions ou des containers) que s’effectue le glissement des civilisations, de l’Atlantique au Pacifique via l’océan Indien. 

Au cœur de ce Grand jeu océanique, la France a son mot à dire. Dans le sillage des explorateurs comme Bougainville, des amiraux comme Dumont d’Urville, des scientifiques comme le commandant Charcot, des armateurs et même des navigateurs sportifs, c’est au tour des géopoliticiens de monter plus nombreux à la vigie. Ils pourront alors « voir plus haut que l’horizon » et déclarer avec Poséidon que la mer « est l’avenir de l’Homme ».


Sommaire :
PORTFOLIO Lutte contre la capture baleinière dans l’océan Austral
Histoire

TABLEAU DE BORD L’océan au fil des siècles et des cartes
TABLEAU DE BORD À la conquête des mers
REPÈRES Ces batailles navales qui ont changé l’histoire
FOCUS La recherche en sciences humaines reprend la mer
Droit & Économie

TABLEAU DE BORD Droit et économie maritime
ANALYSE Mondialisation, maritimisation, France…  Quelques enjeux maritimes du XXIe siècle
PORTFOLIO Mer et exploitation économique : une combinaison fragile
ANALYSE Énergies marines renouvelables : une aubaine pour la planète bleue ?
REPÈRES Les six principales énergies marines renouvelables
Sûreté et Sécurité

TABLEAU DE BORD Le fléau de la piraterie et du banditisme maritime
ENTRETIEN Réponses françaises et internationales au défi pirate
ANALYSE Renaissance et évolution du terrorisme maritime
ANALYSE La sûreté des navires et des installations portuaires : les exigences du code ISPS
ENTRETIEN Le secrétariat général de la mer au cœur de l’action de l’État en mer
Diplomatie navale

ANALYSE La diplomatie navale américaine au gré des conflits et des crises
TABLEAU DE BORD La marine américaine
ANALYSE La diplomatie navale chinoise : entre soft power et coercition
PORTFOLIO La Chine à la conquête des profondeurs
TABLEAU DE BORD La marine chinoise
ANALYSE Une Marine nationale active sur tous les fronts… diplomatiques
TABLEAU DE BORD La Marine française
ANALYSE La flotte russe de mer Noire à Sébastopol, un outil d’influence géopolitique au service de « l’étranger proche »
TABLEAU DE BORD La marine russe
FOCUS La Nouvelle¬Calédonie au cœur du « grand jeu » pacifique
FOCUS Des perles dans le mandala ? La Chine dispose¬t¬elle de points d’appui dans l’océan Indien ?
FOCUS Une nouvelle place dans la donne maritime mondiale pour le canal de Panama
Stratégie navale

TABLEAU DE BORD Géostratégie des mers et des océans
ANALYSE Éléments de stratégie navale à l’aube du XXIe siècle
PORTFOLIO La Méditerranée entre asile et naufrages
FOCUS Tensions accrues dans le bassin oriental de la Méditerranée
FOCUS Méditerranée asiatique : un modèle urbain polycentrique
FOCUS La mer des Caraïbes, une configuration géographique et géopolitique avantageuse pour le narcotrafic
FOCUS Les politiques arctiques du Canada et des États¬Unis : facteurs internes et contexte international
FOCUS Le golfe Arabo¬Persique : enjeux, dynamiques et forces en présence
Prospective maritime

ANALYSE Quelques perspectives pour le transport maritime
ANALYSE Transports maritimes et environnement : innovations technologiques tous azimuts
ANALYSE Les îles Torres du Vanuatu contre la montée des eaux
TABLEAU DE BORD Environnement et montée des océans, des enjeux d’avenir
Lectures

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vendredi 17 août 2012

L'étape finale du démantèlement de l'ex-Yougoslavie

Amaël Cattaruzza
Territoire et nationalisme au Montenegro - Les voies de l'indépendance 
Paris, L'Harmattan, 2011. 310 pages, 15 x 23,5 cm, broché. 

Le 21 mai 2006, 55,5 % des Monténégrins se prononçaient par référendum pour l'indépendance de leur pays. Pourtant, ce résultat n'allait pas de soi. En mars 1992, alors que la Yougoslavie était en voie d'éclatement, les Monténégrins votaient à plus de 95 % pour le maintien du Monténégro au sein d'une nouvelle fédération yougoslave avec la Serbie. Certes, l'abstention était importante (34 % des votants), mais ce basculement en l'espace de quatorze ans peut paraître paradoxal.

Cet ouvrage décrit le processus qui a conduit le pays dans cette voie, celle de l'indépendance. L'auteur analyse en particulier les modes de diffusion du nationalisme monténégrin au cours de cette période, et la manière dont ce territoire s'est peu à peu imposé dans les représentations de ses populations comme un territoire national. Issu de quatre ans de recherches et de multiples séjours dans la région, ce travail est basé sur une hypothèse de départ, celle de l'existence d'une relation intime entre nationalisme, espace politique et représentations territoriales. L'auteur déconstruit les discours nationalistes et les dynamiques de construction d'une identité et d'un territoire national. Il s'interroge aussi sur les voies de transmission sociale du nationalisme, et s'intéresse autant aux discours historiques, aux ouvrages scolaires et aux débats identitaires, qu'aux partis politiques, à l'affirmation progressive de l'État monténégrin et aux vecteurs familiaux et médiatiques du sentiment national.

Enfin, parce que l'on ne construit jamais sur du vide ni à partir de rien, l'auteur étudie également ce nationalisme " par le bas ", fondé sur les représentations individuelles et intimes de la nation et de son territoire.


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Un nouveau classique d'Habermas sur le devenir de l'Union Européenne

Jürgen Habermas
La constitution de l'Europe 
Paris, Gallimard, 2012. 240 pages, 14 x 20,54 cm, broché. 

L'union européenne est-elle désormais contre la démocratie ? Avec l'épisode du référendum grec et l'effroi qui saisit tous les dirigeants de voir un peuple, auquel on avait imposé une cure problématique,  entrer en résistance, la crise de la dette a révélé le déficit démocratique des institutions européennes. Jürgen Habermas nous alerte sur les risques que prend l'Europe à s'engager dans une voie "postdémocratique" pour régler la question de la dette des pays de la zone euro.

L'union monétaire européenne ne disposant pas d'un contrôle supra-national à sa mesure, les dirigeants allemand et français veulent une collaboration intergouvernementale renforcée. Le Conseil européen doit s'employer à la mettre en place. Ce changement en apparence minimal devrait se traduire par une perte progressive de contrôle des Parlements nationaux sur les lois de finances : cette réforme insidieuse asphyxierait petit à petit le poumon de la démocratie à l'échelle nationale, sans que cette perte soit compensée au niveau européen.

Le processus grec ouvre-t-il le passage d'une Europe de gouvernement à une Europe de la " gouvernance " - joli euphémisme pour désigner une forme dure de domination politique. qui ne repose que sur le fondement faiblement légitimé des traités internationaux ? La "démocratie d'un seul pays" n'est plus à même de se défendre contre les injonctions d'un capitalisme forcené, qui franchissent, elles, les frontières nationales. Il faut avancer vers et dans la constitution de l'Europe, pour que les peuples regagnent des latitudes d'action au niveau supranational, sans pour autant sacrifier la démocratie. La crise de l'Europe des gouvernements doit conduire à la constitution d'une Europe des peuples. Telle est la conviction de Jürgen Habermas dans ce petit traité de démocratie, vif, tonique et constructif.


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À l'ère des empires criminels

Jean-François Gayraud & François Thual
Géostratégie du crime 
Paris, Odile Jacob, 2012. 266 pages, 15 x 23 cm, broché. 

« Nous ne sommes plus dans la série noire d'après-guerre ; désormais, sous l'action de puissances criminelles, les États eux-mêmes se trouvent contestés dans leur existence et doivent parfois battre en retraite. C'est la survie de nos démocraties qui est en jeu » : pour Jean-François Gayraud et François Thual, les phénomènes criminels sont bien loin d'échapper aux effets de la mondialisation, on le voit.

Pourquoi la grande criminalité internationale a augmenté de façon exponentielle ; comment la lutte contre le terrorisme et le recul de l'État un peu partout l'ont favorisée ; quelles sont les luttes de territoires entre organisations ; comment des empires criminels se constituent, menaçant l'équilibre des États ; comment l'argent sale pèse sur l'économie mondiale ; pourquoi les élites sont fragilisées : deux spécialistes croisent criminologie et géopolitique pour nous révéler les vrais dangers de demain et peut-être déjà d'aujourd'hui !

Auteur du Monde des mafias et de La Grande Fraude, commissaire divisionnaire de la police nationale, Jean-François Gayraud exerce au Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique (CSFRS).

Auteur d'une quarantaine d'ouvrages de géopolitique, dont Le Fait juif dans le monde, ancien professeur à l'École de guerre et à l'École pratique des hautes études, François Thual est conseiller au Sénat.


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mardi 14 août 2012

Pour une anthropologie de Paris

Ethnologie française Vol. 42 N° 3 Juillet 2012
Le Paris des ethnologues - Des lieux, des hommes  
Paris, PUF, 2012. 200 pages, 21 x 27 cm, broché. 

Alors que l'histoire nationale est marquée par la prégnance politique et culturelle de la capitale, il a fallu attendre le développement de l'anthropologie urbaine pour que Paris devienne un terrain d'exploration pour les ethnologues. D'abord centrés sur la transformation de ses quartiers, l'installation des migrants ou les activités industrielles et artisanales, les travaux se sont ensuite orientés vers ses lieux emblématiques, hauts sites politiques, financiers ou touristiques. Paris était alors plutôt pris pour cadre que pour cible de la recherche, et l'ethnologie de Paris était principalement une ethnologie dans Paris.

Ville festive, ville mythique, ville patrimoniale, c'est à ce Paris-là qu'est consacré ce numéro. L'ethnographe y passe et repasse et, à petits pas, se nourrit des micro-espaces géographiques ou sociaux qui font la capitale. Il s'intéresse aux manières d'occuper la ville, d'y vivre, comme à la façon dont les populations s'y croisent. Il traite ainsi d'un Paris incarné par des lieux souvent chargés d'histoire, mais qui sont aussi ceux de la vie ordinaire et culturelle des Parisiens ou des gens de passage.

Lieux d'habitation : un immeuble haussmannien, des squats, des résidences secondaires, des ateliers-boutiques. Lieux de consommation et de distraction : un grand magasin, un bistrot, des dancings, le Moulin Rouge. Lieux de balade et de recueillement : des jardins et des squares, le cimetière du Père-Lachaise. Lieux de culture : la tour Eiffel, le Louvre et sa pyramide. Lieux de circulation enfin, avec les Halles et la gare du Nord. Tous contribuent à leur manière à la "fabrique de Paris".


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Etude des rapports des sociétés latino-américaines à leur territoire

Françoise Dureau, Vincent Gouëset & Évelyne Mesclier
Géographies de l'Amérique latine 
Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007. 376 pages, 16,5 x 24 cm, broché. 

L'Amérique latine fait incontestablement rêver. Ses paysages, vastes étendues presque sans hommes, villes aux extensions interminables, versants densément peuplés couverts de parcelles en damier, participent de cette fascination. Mais à quoi correspondent-ils exactement ? Si les espaces sont une des dimensions de la vie de la société, que nous disent ceux de l'Amérique latine ? Confirment-ils le caractère exceptionnel du sous-continent ? La violence des rapports sociaux ? La domination renouvelée des États-Unis, l'influence des institutions internationales, celle des multinationales ? L'autonomie et le dynamisme de sociétés fondées sur une culture propre ?

Le présent ouvrage aborde ces questions à travers les relations des Latino-Américains avec les lieux où ils vivent. Ces relations sont le témoin du poids des inerties, une fois que des dynamiques ont été lancées, mais aussi le résultat de changements récents, dans le cadre de la mondialisation. Elles doivent également leurs particularités aux familles et aux sociétés locales ou nationales, qui par leurs pratiques et par leurs décisions politiques contribuent à la réorganisation permanente des espaces.

Les auteurs partent de ces espaces pour remonter vers les processus et les évolutions. À partir de ces géographies de plus en plus complexes mais toujours marquées par les héritages communs, ils proposent des éléments d'interprétation. Ces propositions doivent bien sûr beaucoup à des expériences individuelles, acquises sur des terrains particuliers. Elles ne sauraient être considérées comme définitives, mais ont été conçues comme une participation à un débat ouvert et actif.

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