Cette semaine deux nouveaux ouvrages géographiques viennent agrémenter la source d'informations sur l'alimentation, au programme des concours pour le professorat cette année.
Gilles Fumey
Géopolitique de l'alimentation
Paris, Editions Sciences Humaines, 2008. 124 pages, 12,5 x 19 cm, broché.- ISBN: 9782912601759
Et si la crise alimentaire de 2008 était le printemps d’une nouvelle pensée sur l’alimentation ? Où l’on s’affranchirait enfin du productivisme qui s’est révélé être un modèle catastrophique d’alimentation non durable.
Gilles Fumey, en géographe “culturaliste”, montre ici comment les cultures président à la mise en place d’aires alimentaires, plus ou moins fragiles, dans lesquelles les choix de manger ne se font pas qu’en fonction des disponibilités et des prix.
Les pays pauvres qui ont fait les frais des politiques hasardeuses du FMI et de l’OMC au printemps dernier en savent quelque chose : on ne transige pas dans les choix politiques qui touchent l’alimentation, sous peine de mener un pays à la rupture. Faudrait-il désespérer des politiques agricoles ? Ce petit ouvrage démontre que non. Mais il faut que les choix soient politiques et non techniques, non inféodés à des diktats agronomiques et nutritionnels dont les calculs hasardeux ont mené à des situations catastrophiques (la faim au Sud, mais aussi l’obésité au Nord).
La géopolitique de l’alimentation permet de comprendre quels sont les rapports de force qui façonnent notre planète alimentaire en analysant le rôle des différents acteurs : les institutions, les politiques, les industries agroalimentaires, les paysans… mais aussi les mangeurs que nous sommes tous. Car nos goûts et nos pratiques ne sont jamais sans incidence.
La question de demain n’est pas de penser une alimentation pour tous qui serait universelle. Elle est de voir comment garantir un accès le plus large possible à une alimentation de qualité, non assujettie aux règles du profit. Se nourrir est non seulement un besoin vital, c’est aussi l’un de nos plus intimes rapports au monde.
Gilles Fumey, en géographe “culturaliste”, montre ici comment les cultures président à la mise en place d’aires alimentaires, plus ou moins fragiles, dans lesquelles les choix de manger ne se font pas qu’en fonction des disponibilités et des prix.
Les pays pauvres qui ont fait les frais des politiques hasardeuses du FMI et de l’OMC au printemps dernier en savent quelque chose : on ne transige pas dans les choix politiques qui touchent l’alimentation, sous peine de mener un pays à la rupture. Faudrait-il désespérer des politiques agricoles ? Ce petit ouvrage démontre que non. Mais il faut que les choix soient politiques et non techniques, non inféodés à des diktats agronomiques et nutritionnels dont les calculs hasardeux ont mené à des situations catastrophiques (la faim au Sud, mais aussi l’obésité au Nord).
La géopolitique de l’alimentation permet de comprendre quels sont les rapports de force qui façonnent notre planète alimentaire en analysant le rôle des différents acteurs : les institutions, les politiques, les industries agroalimentaires, les paysans… mais aussi les mangeurs que nous sommes tous. Car nos goûts et nos pratiques ne sont jamais sans incidence.
La question de demain n’est pas de penser une alimentation pour tous qui serait universelle. Elle est de voir comment garantir un accès le plus large possible à une alimentation de qualité, non assujettie aux règles du profit. Se nourrir est non seulement un besoin vital, c’est aussi l’un de nos plus intimes rapports au monde.
Gilles Fumey enseigne la géographie de l’alimentation à l’université Paris IV-Sorbonne. Il a publié notamment l’Atlas mondial des cuisines et des gastronomies (Autrement, 2004). Il est l’animateur du réseau des Cafés géographiques.
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sous la direction de Julia Csergo & Jean-Pierre Lemasson
Voyages en gastronomies. L'invention des capitales et des régions gourmandes
Paris, Autrement, 2008. 260 pages, 15 x 23 cm, broché.- ISBN: 9782746712188
Comment ont été inventées les capitales gastronomiques ? Comment se construisent les réputations de lieux qu'on ne saurait traverser sans halte gourmande ? Pourquoi telle ville ou telle région évoquent-elles, plus que d'autres, tant de promesses gustatives ? Assiste-t-on à l'émergence d'une nouvelle pratique, le "tourisme gourmand" ?
Cet ouvrage est issu des XIXe Entretiens Jacques Cartier, programme de coopération scientifique mené entre la région Rhône-Alpes et le Québec. Il offre, à travers les regards croisés d'auteurs issus de disciplines et de pays différents, une des premières réflexions sur la manière dont des lieux -de Lyon à la Côte d'Azur, de Londres à New-York, de San Sebastian à Montréal, sans oublier... Paris- sont devenus des destinations gourmandes et dont la "sainte alliance" du tourisme et de la gastronomie s'est progressivement imposée, dans les politiques touristiques, comme un outil d'attractivité et de rayonnement des territoires.
Du restaurant distingué par les guides aux auberges de pays, de la valorisation des traditions à la créativité gastronomique, des politiques de développement local à la fête gourmande, Voyages en gastronomies invite à parcourir, à travers un panorama qui s'ouvre sur l'Europe et les Amériques, tous ces lieux qui valent certainement le détour !
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