Patrimoine & Architecture dans les États post-soviétiques
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2013. 320 pages, 17,6 x 25 cm, broché.
Un temple romain dressé au bord d'un précipice, l'ensemble du Registan à Samarcande, un domaine aristocratique dans les environs de Moscou, des statues soviétiques retrouvées dans la glacière d'un ancien château du Val d'Oise, le palais des cérémonies à Tbilissi... autant d'édifices et de monuments sans relation apparente de période ou de style - la liste n'est pas exhaustive - qui se conjuguent pour évoquer la question du patrimoine dans l'espace post-soviétique. Entre identités nationales et héritages de la « civilisation soviétique », l'épistémologie du patrimoine dans les États post-soviétiques est un thème rarement abordé. Le présent volume issu de contributions rassemblées au cours de deux journées d'études organisées en 2011 par l'Observatoire des États post-soviétiques de l'INALCO (équipe CREE) pose des jalons en identifiant quelques objets de patrimoine et les conceptions qui présidèrent successivement ou alternativement à leur destruction, à leur restauration, à leur valorisation et à leur reconstruction.
Qu'on l'aborde sous l'angle de l'histoire, de l'archéologie, de l'anthropologie, des techniques de restauration, de la photographie ou de l'architecture, la mise en patrimoine se pose-t-elle en termes spécifiques dans le vaste territoire qui de la Russie à l'Asie centrale, du Caucase aux pays Baltes, constituait autrefois « l'Empire soviétique » ? Quelles étaient les techniques de restauration et de conservation du patrimoine archéologique en Russie, au Caucase ou en Asie centrale ? Quelles en étaient les finalités politiques, économiques et esthétiques ? Dans quelle mesure ces pratiques demeurent-elles toujours d'actualité ? Ce livre, qui traite des enjeux contemporains du patrimoine archéologique, s'intéresse également au statut patrimonial des monuments et de l'architecture soviétiques.
Vingt ans après la chute de l'URSS (1991) peut-on approcher la période soviétique par le biais de l'archéologie ? De la conception soviétique du patrimoine à la formation d'un patrimoine soviétique, cet ouvrage ouvre ainsi la voie à une lecture des références de l'architecture post-soviétique.
Taline Ter Minassian est professeur à l'Institut National des Langues et des Civilisations Orientales (Paris) et co-directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques (équipe CREE).
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