Paris, L'Harmattan, 2013. 152 pages, 15,7 x 24 cm, broché.
L'étude des masculinités est récente dans les sciences sociales. Elle l'est encore plus en géographie. Ce constat ne remet cependant pas en cause sa pertinence. Sa généalogie permet de tirer le fil qui est lié historiquement, épistémologiquement et politiquement à l'ensemble de ce que l'on appelle aujourd'hui "la géographie des sexes, genres et sexualités".
Le positionnement scientifique de cette géographie est simple : les lieux n'ont de sens que parce que des corps s'y trouvent.
Or ces corps sont l'expression de personnes "genrées" et sexuées dont les relations sociales qui les font interagir incluent la sexualité, quand ce n'est pas cette dernière qui conditionnent les relations sociales.
L'étude de la masculinité, puis des masculinités, partagent les débats et les enjeux qui traversent ces thématiques et ces méthodologies de recherche. Un de ces enjeux concerne la production même de la connaissance : la géographie est-elle masculine ? Un autre concerne la production même de la masculinité : elle n'est pas une mais pluriel et ne relève pas que d'un sexe, mais d'un rapport entre les sexes.
Un troisième soulève la question du pouvoir et de la domination, d'un genre sur l'autre, d'un sexe sur l'autre, d'une sexualité sur l'autre, dans et par l'espace.
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