Cahiers d'Outre-Mer n°243
Café et politiques
Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2009. 172 pages, 16 x 24 cm, broché. - ISBN : 9782867814679
Ce numéro des Cahiers d’Outre-mer vient en complément du numéro 180 de la revue Études rurales (2008) sur « Cafés et caféiers : singularités et universalité d’une production mondialisée », et veut mettre un point de suspension au projet entrepris depuis bientôt vingt ans par le groupe MOCA (Montagnes et Cafés) et dont l’objectif initial était, après la suppression de l’accord de l’Organisation Internationale du Café (OIC) en juillet 1989, d’analyser la façon dont les producteurs réagissaient à la libéralisation des filières, au caractère erratique de l’évolution des cours mondiaux et globalement à une crise profonde des systèmes de production et des systèmes d’encadrement.
Cette crise n’est pas la première qu’ait connue le monde du café mais son extrême gravité a marqué durablement le secteur de la production familiale et ses conséquences structurelles sur le long terme restent encore largement à évaluer. Certes les situations sont très contrastées, d’un continent à l’autre en particulier, et sans doute la crise n’a fait que les accentuer : ainsi d’un côté, en Amérique latine comme le souligne ici Jean-Christian Tulet, la crise « n’a pas provoqué de situation réellement nouvelle », alors que, d’un autre, l’Afrique, il semble bien qu’elle marque la fin des modèles colonial et néocolonial de développement.
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