L'Extrême-Orient. L'invention d'une histoire et d'une géographie
Paris, Gallimard, 2011. 867 pages, 11,1 x 17,8 cm, broché. - 9782070356744
D'où vient la fascination qu'exerce l'Extrême-Orient sur l'Occident ? De ce que nombre sont persuadés que c'est là que se joue l'avenir du monde, mais plus encore de ce que la notion même est une invention européenne. Répandue au commencement du XXe siècle, elle recouvre doublement une extrémité physique de l'Orient mais aussi la quintessence même de celui-ci, son aboutissement au sens propre comme au sens figuré.
Or cet Orient est indissociable de l'Occident. Celui-ci, en effet, vient perturber le monde sinisé, particulièrement au XIXe siècle. Jusque-là, la Chine et ses pays voisins se passaient parfaitement de l'Europe et de l'Amérique, sans mimétisme ni quête de modernisation. Confrontés à un rapport de force, ils doivent s'adapter à la nouvelle donne, imposée de l'extérieur mais qui trouve aussi ses relais à l'intérieur, dans les sociétés locales. La réponse différenciée des sociétés d'Asie orientale face à la perturbation occidentale aggrave le déséquilibre, creuse un décalage entre les divers pays asiatiques. Ainsi, le Japon réagit plus vite, et plus brutalement, que ses voisins, imposant à son tour sa domination et son exploitation, en prenant exemple sur la démarche coloniale de l'Occident. On en voit encore les traces et les conséquences dans toute la région.
En partant de l'Extrême-Orient, l'analyse renvoie donc à la question d'ordre plus général de définition des grands ensembles du type Orient et Occident, de leur nature - géographique, culturelle, politique? Réelle ou métaphorique? - et de leurs limites.
Philippe Pelletier, docteur en géographie, diplômé en langue et civilisation japonaises, est professeur à l'Université Lumière Lyon 2 et membre de l'UMR 5600 Environnement, Ville, Société. Il a notamment publié La Japonésie (1997), Le Japon, géographie, géopolitique et géohistoire (2007), Japon, idées reçues (2e édition, 2008) et L'Atlas du Japon (2008).
Or cet Orient est indissociable de l'Occident. Celui-ci, en effet, vient perturber le monde sinisé, particulièrement au XIXe siècle. Jusque-là, la Chine et ses pays voisins se passaient parfaitement de l'Europe et de l'Amérique, sans mimétisme ni quête de modernisation. Confrontés à un rapport de force, ils doivent s'adapter à la nouvelle donne, imposée de l'extérieur mais qui trouve aussi ses relais à l'intérieur, dans les sociétés locales. La réponse différenciée des sociétés d'Asie orientale face à la perturbation occidentale aggrave le déséquilibre, creuse un décalage entre les divers pays asiatiques. Ainsi, le Japon réagit plus vite, et plus brutalement, que ses voisins, imposant à son tour sa domination et son exploitation, en prenant exemple sur la démarche coloniale de l'Occident. On en voit encore les traces et les conséquences dans toute la région.
En partant de l'Extrême-Orient, l'analyse renvoie donc à la question d'ordre plus général de définition des grands ensembles du type Orient et Occident, de leur nature - géographique, culturelle, politique? Réelle ou métaphorique? - et de leurs limites.
Philippe Pelletier, docteur en géographie, diplômé en langue et civilisation japonaises, est professeur à l'Université Lumière Lyon 2 et membre de l'UMR 5600 Environnement, Ville, Société. Il a notamment publié La Japonésie (1997), Le Japon, géographie, géopolitique et géohistoire (2007), Japon, idées reçues (2e édition, 2008) et L'Atlas du Japon (2008).
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