Julien Zarifian
Le Sud Caucase géopolitique. Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie
Paris, Bibliothèque Nubar de l’UGAB, 2010. 128 pages, 14,5 x 22 cm, broché.La géopolitique des territoires au sud du Caucase est marquée par deux caractéristiques historiques majeures. D’une part ce petit ensemble géographique, composé aujourd’hui des républiques ex-soviétiques d’Arménie, d’Azerbaïdjan et de Géorgie, se trouve aux confins des grands empires eurasiatiques, russe, iranien et ottoman, qui, traditionnellement, s’y affrontent.
D’autre part, la carte ethnico-religieuse de l’ensemble est relativement complexe et les trois groupes principaux, mais aussi les groupes secondaires en termes démographiques (Abkhazes ou Ossètes en Géorgie, Talyches ou Lezguiens en Azerbaïdjan), sont régulièrement, au fil de l’histoire, en situation de concurrence ou de conflit entre eux.
Les équilibres géopolitiques des deux dernières décennies, c’est-à-dire depuis la chute de l’URSS et l’indépendance des trois républiques, ne dérogent pas à ces caractéristiques historiques, que la parenthèse soviétique n’est pas parvenue à effacer ni même à atténuer ou transformer.
En effet, les 70 ans de soviétisme n’ont réglé aucun des problèmes internes à la région, et son caractère « carrefour d’empires » demeure. La donne géopolitique s’avère ainsi aujourd’hui particulièrement complexe puisque, alors que des conflits, parfois anciens, se sont réveillés entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ou en Géorgie, sur fond de poussée nationaliste et d’instabilité politique, les grandes puissances régionales (Russie, Iran, Turquie), mais aussi, dorénavant, mondiales (en particulier les États-Unis et l’Union européenne), cherchent à s’implanter ou se réimplanter dans la région.
Elles sont essentiellement motivées par la position stratégique de ces territoires proches des zones conflictuelles du Caucase du nord, du Kurdistan et même de l’Irak ou de l’Afghanistan, par les hydrocarbures caspiens et leur acheminement vers l’ouest, le nord ou le sud, ou encore suivant une logique de concurrence entre elles.
La région va ainsi s’affirmer, au cours des années 1990 et 2000, comme un terrain de turbulences géopolitiques d’importance, tant au niveau de la géopolitique interne aux trois républiques, que s’agissant des relations entre elles ou avec les grandes puissances régionales et mondiales. Ce sont ces turbulences que cette étude se propose de décrypter, en insistant dans un premier temps sur les conflits régionaux, en explorant ensuite les relations bilatérales entre les trois pays et en développant, enfin, les relations entre les trois républiques et les puissances qui cherchent à y jouer un rôle.
Docteur en géopolitique et chercheur à l’Institut français de géopolitique, Université Paris 8, Julien Zarifian enseigne actuellement à l’Université de Cergy-Pontoise. Ses recherches portent essentiellement sur la politique extérieure des États-Unis au Sud Caucase et en Eurasie.
D’autre part, la carte ethnico-religieuse de l’ensemble est relativement complexe et les trois groupes principaux, mais aussi les groupes secondaires en termes démographiques (Abkhazes ou Ossètes en Géorgie, Talyches ou Lezguiens en Azerbaïdjan), sont régulièrement, au fil de l’histoire, en situation de concurrence ou de conflit entre eux.
Les équilibres géopolitiques des deux dernières décennies, c’est-à-dire depuis la chute de l’URSS et l’indépendance des trois républiques, ne dérogent pas à ces caractéristiques historiques, que la parenthèse soviétique n’est pas parvenue à effacer ni même à atténuer ou transformer.
En effet, les 70 ans de soviétisme n’ont réglé aucun des problèmes internes à la région, et son caractère « carrefour d’empires » demeure. La donne géopolitique s’avère ainsi aujourd’hui particulièrement complexe puisque, alors que des conflits, parfois anciens, se sont réveillés entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ou en Géorgie, sur fond de poussée nationaliste et d’instabilité politique, les grandes puissances régionales (Russie, Iran, Turquie), mais aussi, dorénavant, mondiales (en particulier les États-Unis et l’Union européenne), cherchent à s’implanter ou se réimplanter dans la région.
Elles sont essentiellement motivées par la position stratégique de ces territoires proches des zones conflictuelles du Caucase du nord, du Kurdistan et même de l’Irak ou de l’Afghanistan, par les hydrocarbures caspiens et leur acheminement vers l’ouest, le nord ou le sud, ou encore suivant une logique de concurrence entre elles.
La région va ainsi s’affirmer, au cours des années 1990 et 2000, comme un terrain de turbulences géopolitiques d’importance, tant au niveau de la géopolitique interne aux trois républiques, que s’agissant des relations entre elles ou avec les grandes puissances régionales et mondiales. Ce sont ces turbulences que cette étude se propose de décrypter, en insistant dans un premier temps sur les conflits régionaux, en explorant ensuite les relations bilatérales entre les trois pays et en développant, enfin, les relations entre les trois républiques et les puissances qui cherchent à y jouer un rôle.
Docteur en géopolitique et chercheur à l’Institut français de géopolitique, Université Paris 8, Julien Zarifian enseigne actuellement à l’Université de Cergy-Pontoise. Ses recherches portent essentiellement sur la politique extérieure des États-Unis au Sud Caucase et en Eurasie.
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