Loudun, Les Savoirs Inédits, 2013. 114 pages, 13 x 18 cm, broché.
Tempêtes, inondations, sécheresses, tous ces événements climatiques extrêmes nous impressionnent par la récurrence des désarrois humains et des dévastations écologiques qu'ils génèrent. Depuis le sommet de la Terre à Rio il y a vingt ans, en passant par Copenhague, la communauté internationale tente de dépasser le simple effroi et le constat d'impuissance pour analyser sa responsabilité et les possibilités concrètes d'endiguer les changements climatiques.
Si les négociations internationales ont traité des impacts environnementaux et économiques de ces bouleversements du climat, l'urgence se tourne également vers les conséquences humaines.
Mais avons-nous imaginé un seul instant qu'au-delà des victimes qui se comptent déjà en millions, nous pourrions assister à la disparition inexorable d'un Etat, à la fois territoire géographique où vit une population, et organisation politique ? C'est la situation possible de l'état de Tuvalu, archipel polynésien menacé par la montée des eaux.
Sans territoire, englouti, que devient Tuvalu ? Un Etat peut-il "déménager" ? Tuvalu pourra-t-il continuer à exister, et où ? Que deviennent les Tuvaluens ? De quelle nationalité peuvent-ils se réclamer ? Bénéficient-ils d'une protection internationale ? Toutes ces questions sont posées par l'Etat de Tuvalu à l'ensemble de la communauté humaine.
Natacha Bracq nous conduit au coeur de l'histoire du droit international, à interroger les fondements juridiques de l'organisation mondiale incapable de répondre aux problèmes de cet Etat et à la condition de notre identité de citoyen historiquement lié au territoire.
A ce problème inédit, la solution ne pourra être qu'originale.