La mobilité s’impose dans l’imaginaire collectif comme l’attribut de l’homme moderne. Parce qu’elle questionne le rapport à l’espace et au temps, elle intéresse le géographe. Conçu notamment pour les étudiants préparant les concours de l’enseignement, le présent ouvrage fait une large place à la dimension épistémologique.
Aucun modèle ne parvient à rendre compte de toutes les migrations internationales, tant champs et systèmes migratoires sont variés et complexes. D’une logique radiale on est passé à une logique davantage réticulaire et le réchauffement planétaire inaugure des flux d’un nouveau genre. Les migrations véhiculent peurs et stéréotypes de toutes sortes, comme le montre l’exemple des Tsiganes et celui du Sénégal : les flux entre les pays du Sud sont au moins aussi importants que les flux vers les pays développés. Les migrations intérieures connaissent aussi d’importantes évolutions. En France comme aux États-Unis, l’exode rural est terminé. Les flux sont aujourd’hui pour l’essentiel interurbains. Mais le triomphe de l’automobile amène à repenser l’urbanité même et l’avenir du rural profond.
La mobilité est à la fois un indicateur et un facteur des inégalités sociales. La capacité d’un individu à se représenter l’espace et à s’y mouvoir est déterminante. Le cas des mutations dans le corps enseignant montre que promotion sociale et mobilité géographique sont liées.
Plus encore peut-être que le travail, la « mise en loisir » des territoires entraîne une mobilité croissante des individus qui change de manière significative les territoires, en particulier urbains.
Ouvrage dirigé par Vincent Moriniaux, Amandine Chapuis, Samuel Delépine, Gérard-François Dumont, Gérard Hugonie, Édith Fagnoni, Florence Huguenin-Richard, Seydou Kanté, Hervé Vieillard-Baron et Jean-Marc Zaninetti.
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