Vu dans la presse

Karine Lisbonne-de Vergeron
L'Europe vue de Chine, regards contemporains
Paris, Fondation Robert Schuman, 2007. 79 pages, 13 x 20 cm, broché-ISBN: 9782917433010

Recommandé par Le Figaro du mercredi 9 juillet 2009:

« Aucune étude [n'avait auparavant] été réalisée sur la manière dont la Chine perçoit l'Union européenne et l'idée d'Europe. »

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Recommandé

Lamarre, Denis (dir.)
Climats et risques. Changements d'approches
Paris, Tec & Doc, 2008. 170 pages, 15,5 x 24 cm, broché.- ISBN: 9782743010683

Publié sous la direction de Denis Lamarre, professeur de géographie à l'université de Bourgogne, cet ouvrage novateur rassemble les travaux du Groupement de recherches sur les risques liés au climat (GDR Riclim) du CNRS, équipe associant climatologues, géographes, historiens, philosophes, économistes, juristes et ingénieurs.

Un ouvrage technique et pointu, mais qui apporte un regard nouveau sur cette question d'actualité.

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Vient de paraître

Gauchon, Pascal (sous la direction de)
Le monde. Manuel de géopolitique et de géoéconomie
Paris, PUF, 2008. 914 pages, 17,5 x 24 cm, broché.- ISBN: 9782130567219

Compte rendu de Gilles Fumey, publié sur le site des Cafés géo :

Le monde change. Le monde tourne. Peut-on suivre la marche du monde sans s’y noyer ? Et comment attraper notre sujet ? Par le global change, la démographie, l’urbanisation, le fossé riches/pauvres, le développement durable, la mondialisation ? A vrai dire, nul ne le sait vraiment, comme tant de paris éditoriaux le montrent. Il faut une commande, un angle de vue. Celui qu’impose une année pleine à des bacheliers de prépa commerciales ou sciences-po offre à treize auteurs réunis par P. Gauchon le défi de tout écrire en écrivant l’essentiel, en 914 pages - tout de même - décoffrées en vingt-trois chapitres pour vingt-trois semaines de labeur. Il suffit aussi d’une focale, ici géopolitique et géoéconomique qui fait s’affronter les Etats sur un champ de bataille plus financier et industriel que militaire ou politique, comme le montre le KO soviétique à la fin de la guerre froide. Faut-il voir le monde avec les géoéconomistes comme une terre de rareté et de valeur ou un regard géopolitique qui préfère le pouvoir, la puissance, l’influence ? De cette vaste analyse émergent quatre questions : les grandes entreprises ont-elles remplacé les Etats-nations ? Les réseaux sont-ils plus actifs que les territoires ? Le quantitatif (les ressources énergétiques, agricoles...) a-t-il cédé la place au qualitatif (main d’œuvre bien formée, technologie) ? Enfin, les conflits seront-ils réglés par l’économie ou la guerre ? P. Gauchon conclut une lumineuse introduction : la géoéconomie décrit le monde nouveau-né de la mondialisation tandis que la géopolitique rappelle les héritages dont nous ne sommes pas débarrassés.

Dans ce livre dense - parce qu’entièrement rédigé, on ne lui reprochera donc aucune facilité -, les auteurs travaillent beaucoup sur des chronologies : celles des phénomènes de globalisation ou de repli ; la montée en puissance d’acteurs géopolitiques et géoéconomiques nouveaux avec leurs leviers d’action : forces armées, monnaies et influence. Les enjeux des conflits sont exposés soigneusement comme des lieux d’affrontement : contrôle des hommes, des terres et des territoires, des ressources et, même, de l’environnement. Lire la suite…

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Bernard Dézert & Christian Vandermotten
L'identité de l'Europe. Histoire et géographie d'une quête d'unité
Paris, Armand Colin, 2008. 352 pages, 16 x 24 cm, broché.- ISBN: 9782200347482

Critique de Gilles Fumey, parue dans le n° 1529 de juin 2008 du Bulletin de liaison des membres de la Société de géographie :

Sous-titré Histoire et géographie d’une quête d’unité, cet ouvrage complète ce qu’il y a sur le marché éditorial par la question des particularismes régionaux et le nouvel essor des nationalismes qui apparaissent souvent comme des obstacles à l’unité. Ne seraient-ils que les symptômes d’une réaction à la globalisation, se demandent les auteurs.

Ils répondent par un ouvrage de facture classique : le milieu («favorable»), la formation de l’espace européen, les paysages ruraux, les mutations de l’espace économique, la population européenne, la régionalisation et les «perspectives». Cette présentation implique une lecture patiente de l’ouvrage pour aller chercher les réponses aux questions posées au point de départ dans les arcanes d’une géographie fortement descriptive, dans les premiers chapitres du moins.
Les auteurs accordent beaucoup de poids à la politique européenne et, notamment, aux fonds structurels qui pourraient pousser plus avant encore cette « économie compétitive de la connaissance ». Ils optent pour un développement des firmes de dimension européenne (mais avec quels capitaux ?) qui supplanteraient les anciens champions nationaux et la poursuite du mouvement de délocalisation vers les pays les plus offrants en matière de main d’œuvre, sur le continent comme plus loin en Asie. Le maillage du continent va se reformater, en partie, grâce à la grande vitesse mais, selon les auteurs, la poursuite du développement automobile est probable.

Une Europe en archipel, en somme, avec le développement privilégié des métropoles-capitales, même en Europe orientale où Moscou et Saint-Pétersbourg vont pouvoir enfin réaliser le vieux rêve européen des tsars. La question de l’équité du développement par le polycentrisme n’est pas tranchée par les auteurs qui constatent que les conurbations de dix millions d’habitants sont très dynamiques. D’autant que les documents sur l’intégration mondiale de l’Europe souligne une forte inégalité entre les pays et les autres régions du monde, où l’Europe arrive à être peu présente (Amérique latine, par exemple).
En pointant l’écart entre les potentialités d’un développement durable raisonnable (l’Europe a une empreinte écologique supérieure de 1,7 ha à celle requise pour assurer le renouvellement des ressources consommées), les auteurs montrent qu’au-delà des engagements de Kyoto, l’Europe a encore du chemin à faire, notamment dans son volet oriental. Cela rend la question de la construction européenne et de ses limites toujours actuelle.

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Gérard-François Dumont
Démographie politique. Les lois de la géopolitique des populations
Paris, Ellipses, 2007. 498 pages, broché.- ISBN: 2729831711

Critique de Gérard Joly, parue dans le n° 1528 du Bulletin de liaison des membres de la Société de géographie :

L'ouvrage est un outil pédagogique puisque son ambition est la compréhension de la géopolitique mondiale par une meilleure connaissance des démographies. Ce traité de géopolitique des populations sera autant utile aux enseignants qu'aux étudiants intéressés par les questions démographiques, politiques ou géopolitiques.
Gérard-François Dumont met en évidence dix lois de la géopolitique des populations : les lois du nombre, des groupes humains, de stimulation et de langueur, générationnelle et du genre, du différentiel, d’attirance, de repoussement, des diasporas.
La démographie politique —interrelation entre politique et population— est à la croisée de la géographie politique et de la géographie de la population. Des causes démographiques pouvant engendrer des conséquences politiques et inversement.

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